Les pâtes à l’ail

Le Pitch

Deux amis d’enfance se retrouvent depuis des décennies, au moins une fois par mois, pour refaire le monde et le point sur leurs existences. Ils usent pour cela des outils les plus efficaces légués par leur culture italienne : des pâtes à l’aïl, une bonne bouteille de vin et un solide sens de l’amitié.

Ce soir, l’un des deux va demander à l’autre le plus grand service qu’un homme puisse rendre à un autre : lui éviter la déchéance. Une demande si grande qu’elle pourrait détruire cette amitié bâtie sur un socle en béton durant soixante ans.

Notre Avis

Contexte :

Bruno Gaccio  a décidé d’écrire et interpréter une pièce sur l’amitié avec Philippe Giangreco, qu’il connaît depuis des lustres.  Tous les deux sont auteurs  mais il ont fait appel à Jean Carol Larrivé, scénariste et autre ami, afin de garder de la distance par rapport à leur complicité.

On connaissait “La Soupe aux choux”, il y a désormais “Les pâtes à l’ail”, Une écriture à 6 mains , un duo sur scène mis en scène par le troisième complice, les bons ingrédients pour une bonne recette au menu du soir !

Nos ressentis

Pièce qui met à l’honneur les liens d’une amitié profonde, sincère, plus qu’une histoire de potes d’enfance, c’est une ode à la complicité, à cette amitié dont nous rêvons tous avec un grand A  :

– ce lien indéfectible qui se tisse sans jamais se rompre, même s’il s’est parfois effiloché, tendu, ou distendu

– ce fil d’Ariane où la tendresse  nous lie avec nos  souvenirs d’enfance, dépasse les rivalités sentimentales, les clivages, les échecs et réussites.

Ces pâtes à l’ail devenues rituel sacré,  entre les deux complices   désormais cuites  deviennent soudainement trop cuites. La comédie et la tragédie se côtoient dans un dosage savamment orchestré,  Les dialogues ne perdent jamais de vue l’équilibre entre l’humour , l’enthousiasme , le badinage et des  notes plus  sombres, mélancoliques.

J’ai aimé  les insertions du jargon italien, la respiration musicale, toutes ces digressions joyeuses glissées judicieusement en interstices  des moments de tension , d’émotions intenses sur des sujets difficiles comme la déchéance, la mort mais aussi  le syndrome de l’imposteur, de l’amour et ses variations , la trahison…

J’ai adoré cette  complicité flagrante, rayonnante et apaisante, ces images au parfum d’enfance, d’adolescence qui ravivent nos plus beaux souvenirs, ceux dont on rit encore et qui nous réchauffent le cœur dans nos moments de spleen.

La pelote semble si facile à tricoter qu’il aurait aisé de verser dans le drame , le tragique, la psychose mais les écueils sont évités avec brio, le rythme est là, les deux comédiens sont justes, très justes dans le ton et les intentions !

En conclusion : même” trop cuites”, ses pâtes à l’Ail se laissent savourer “Al dente” , avec grand plaisir,  pimenteront votre soirée et pourront même jouer les prolongations le temps d’une  digestion ( au gré des réflexions qu’elle n’aura pas manqué d’insuffler chez chacun..)  

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Informations Pratiques

Du Jeudi au samedi : 19h00 jusqu’au 30 Décembre

Théâtre : La scène Parisienne  – 34, Rue Richer-  Paris 09

Réservation : Billeterie

Ecriture  Bruno Gaccio, Philippe Giangreco, Jean-Carol Larrive

Mise en scène : Jean-Carol Larrivé

Avec Bruno Gaccio et Philippe Giangreco

Nb : Bruno Gaccio, coauteur des mythiques “Guignols de l’info”

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