Le pitch

1958, à Noeux-Les- Mines, petite ville minière du Nord de la France. Pierre et Vlad sont les deux meilleurs amis du monde. Ils partagent tout leur temps en creusant à la mine, en élevant des pigeons-voyageurs et en jouant de l’accordéon dans l’orchestre local dirigé par Sosthène « boute en train-philosophe de comptoir », personnage central de cette petite sphère joviale et haute en couleurs malgré la poussière du charbon.
À partir du jour où Leila, la jeune et jolie marocaine, vient jouer de l’accordéon dans l’orchestre, le monde des deux meilleurs amis ne sera plus le même…

Notre avis 

Le mineur Jean-Philippe Daguerre a déployé tout son talent pour extraire cet “or noir”, ce précieux joyau,  reflet de l’humanité incarné par des comédiens d’une justesse incroyable. Sous la poussière noire envahissante et destructrice, la lumière et la chaleur jaillissent, illuminant les moments sombres, réchauffant les cœurs et les corps.

Ce Clair-Obscur si prégnant en devient troublant. Les messages distillés circulent dans nos veines, s’infusent et nous imprègnent d’une douceur apaisante et réconfortante.

“On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux”

Au-delà de la suie, de la sueur et du labeur, s’ouvre ce monde en “la”  mineur. Les phrases musicales prennent toute leur ampleur et se déclinent du mélancolique “mineur naturel” au beaucoup plus lumineux “majeur”. Le souffle des accordéons nous embarque dans une rétrospective où il fait bon s’installer, où le temps se savoure différemment.

Le temps d’une séquence, nous avons laissé notre quotidien aux portes du théâtre et gardons précieusement ces petites phrases qui nous ont touchés, ces phrases auxquelles on s’accroche dans les moments difficiles pour se sortir du gouffre de la douleur et s’élever vers un ciel plus bleu, plus clair, plus lumineux.

Un grand merci à tous pour nous avoir offert cette belle parenthèse et pour cette piqûre de rappel qui nous vaccine contre le misérabilisme, l’intolérance et l’extrémisme.

Informations Utiles 

Jusqu’ au 21 juillet  relâche les 3, 10, 17 juillet
 14h50   ( Durée ) 1h30
Théâtre du chien qui fume
Salle : Chien Qui Fume – S’y rendre
Langue principale : français
Public : Tout public à partir de 11 ans

Accessibilité :

Accessible aux déficients visuels
Avertissements : Aucun
Auteur :  Jean-Philippe Daguerre
Interprètes / intervenant⸱es
Comédien·ne : Juliette Behar, Raphaëlle Cambray, Jean-Philippe Daguerre, Théo Dusoulié, Julien Ratel, Aladin Reibel, Jean-Jacques Vanier
Metteur·se en scène : Jean-Philippe Daguerre
Costumière : Virginie H
Compositeur  : Hervé Haine
Technicien.ne lumière : Moïse Hill
Scénographe : Antoine Milian
Compagnie : grenier de babouchka
Compagnie française
Compagnie professionnelle
Description :

La compagnie « Le Grenier de Babouchka », a été créée au printemps 2003. « Babouchka », c’est la « grand-mère » en russe. Celle qui aide les enfants à s’endormir en leur racontant des histoires ou des légendes et qui leur transmet le savoir et la sagesse avec bienveillance…
C’est donc tout naturellement que les premières présentations de la compagnie furent destinées au jeune public.

La rencontre avec Jean-Philippe Daguerre en 2005 marque une étape dans la vie de la compagnie qui s’oriente alors vers des auteurs du répertoire classique : Molière, Goldoni, Corneille, Dumas, Rostand.
Toujours avec ce souci de transmission, Le Grenier de Babouchka s’empare de ces auteurs de références pour réinterpréter les pièces en cherchant à ne jamais les trahir.

Par une mise en jeu dynamique, accessible et rigoureuse, la compagnie redonne vie et légèreté à un patrimoine pouvant être jugé massif et élitiste. D’autre part, depuis le succès d’ « Adieu Monsieur Haffmann » de Jean-Philippe Daguerre récompensé par quatre Molières en 2018, la compagnie se tourne également vers la création et la production d’œuvres contemporaines tel que « Le Petit Coiffeur », « Le Voyage de Molière » et prochainement pour fêter ses vingt ans d’existence: « Les Téméraires », « Le Huitième Ciel » et « Du Charbon dans les Veines »…Sans oublier nos grands Classiques que nous continuons à chérir comme les trésors de notre Grenier.

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