Théâtre du Balcon

38, rue Guillaume Puy
84000 – Avignon – 

  • Metteur en scène : Frédéric FAGE
  • Interprète(s) : Gaëlle Billaut-Danno, Julien Jacob, Sissoko Abdulah, Hugo Benhamou-Pépin, Lancelot Cherer, Amélia Ewu, Sylvia Gnahoua
  • Lumières : Olivier Oudiou
  • Musique : Dayan Korolic

 

 

 

L\'affiche de l\'adapation théâtrale de  \"La Journée de la jupe\" 

 

Le pitch

Sonia Bergerac est professeure de français dans un collège de banlieue sensible et s’obstine à venir en cours en jupe malgré les conseils du proviseur. Dépassée par l’attitude de ses élèves ingérables, au bord de la crise de nerf, elle tente tant bien que mal de faire son cours. Mais lorsqu’elle trouve un pistolet dans le sac d’un de ses élèves, elle s’en empare et, involontairement, tire sur l’un d’entre eux. Paniquée, elle prend la classe en otage…
Dans le microcosme d’un collège difficile, au-delà des clichés, nous découvrons les mécanismes des relations de domination entre professeur(e)s et élèves, mais également entre les élèves eux-mêmes. Des questions se posent sur la violence, la laïcité, les rapports hommes/femmes et la domination masculine qui règne dans certains quartiers de banlieues.
Le concept de la Journée de la jupe a été créé par une classe du lycée technologique d’Etrelles (35) dans le but de permettre aux filles de s’habiller librement.

NOTE D’INTENTION DE L’AUTEUR

Pourquoi avoir écrit la journée de la jupe et pourquoi avoir eu envie presque dix ans plus tard de lui donner une seconde vie au théâtre ?
Parce que malheureusement, après tout ce temps, les raisons qui m’avaient motivé à écrire cette histoire demeurent.
Parce que le réflexe de culpabilité post-coloniale, consistant à assigner malgré eux les immigrés et leurs enfants à une irresponsabilité collective me semblait et me semble toujours le summum du néocolonialisme.
Parce que cette irresponsabilité collective conduit ensuite inévitablement à décréter une responsabilité collective dans les attentats tragiques commis par les terroristes.
Parce que l’école n’est pas le no man’s land neutre fantasmé par les institutions, un intérieur cosy protégé du réel, mais bien au contraire l’unique lieu où tous les extérieurs se rencontrent, essaient de cohabiter et souvent se télescopent.
L’école est notre société en modèle réduit. Et à l’image de cette société elle n’est pas aujourd’hui « entre les murs » mais « au pied du mur ». De notre capacité à accepter de voir ce qui est, à trouver une autre voie que la démission ou la répression, dépendra l’issue. Différentes composantes de notre société s’affrontent aujourd’hui en des face-à-face tendus.
Ayons le courage de ne pas les laisser se transformer en corps à corps.
J’espère que cette pièce y contribuera.

 

Notre avis

 

Le film de Paul Lilienfeld se prêtait merveilleusement à une adaptation théâtrale par son huis-clos et sa progression dramatique. La tension est palpable dès l’entrée vous propulse dans cette classe : les mots fusent,  le langage est cru, violent, ordurier et insultant, le ton monte, les provocations s’enchaînent, l’engrenage de la violence semble irréversible, mettant à bout une femme prise entre sa mission éducatrice et sa défense contre une pression constante.une peur panique envahissante…

Jusqu’où tiendra-t-elle ?

La mise en scène est redoutable d’efficacité, les comédiens sont incroyablement justes et les frontières victimes/ bourreaux,  violence et mesure, calme et tempête, deviennent tenues, permeables…

les armures se fendent, les masques tombent , le vernis craquent … les oxymores s’enchevêtrent et glissent entre clair/obscur , transparence et opacité

les 10 années qui séparent le film de cette version théâtre s’envolent tant le sujet est toujours brûlant…

Ce moment théâtre choc ne vous laissera pas indifférent et changera très certainement votre regard, vous engagera à voir au delà, un peu plus loin, au delà des apparences….

 

 

 

 

 

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